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Louise-Andrée

Établissement : 2014

  • Arts et culture
  • Communautaire

Louise-Andrée est une artiste en arts-visuels qui est venue s’installer à Saint-Adrien. Parcours en courbes et en lignes droites de couleur!

Qu'est-ce qui vous a amené à vous établir à Saint-Adrien?

Il y a longtemps, autour de 1993, j’avais fait le rêve d’un endroit où je déménagerais. Je ne connaissais pas cet endroit mais «quèkchose» me faisait penser que c’était Victoriaville (où je n’étais jamais allée). Une croix sur une montagne et en bas un genre de grand collège, couvent?

Le rêve a pris sa place dans. mon inconscient jusqu’au jour où, en 2006, un ami me propose d’aller visiter le Musée incroyable; il avait vu un documentaire à la télé. On «tchèk» la carte routière et on part. On suit le chemin indiqué: paysages nouveaux, à la découverte d’un nouveau monde. Arrivés au village… petite épicerie, dépanneur, c’est tout? Paie pas de mine! Mais le Musée! Je fus époustouflée par les créations de Normand Toupin. En sortant du musée, on marche un peu… le champ est élevé et on voit le panorama. C’est alors que j’ai eu le coup de foudre!

Je connaissais Blanche Paquette qui me dit un jour qu’elle demeure à Saint-Adrien. Je la trouve trop chanceuse! Et quand Mathilde Hébert me parle de Ham-Nord où elle a demeuré 16 ans avec son chum Garnotte, ça me fait rêver!

Le temps passe, je suis super occupée avec les galeries, le tour des Arts, mais les loyers à Sutton continuent à augmenter. Et tranquillement, Sutton est devenue une banlieue pour les retraités à l’aise de Montréal. Je n’aime plus! Je ne m’y sens plus à ma place. Je décide de partir, sans trop savoir où. La Tuque, Frampton, je cherche… Puis, le souvenir de Saint-Adrien me revient en mémoire. Sur le web, je pitonne et vois une petite maison en vente… prix abordable, un arrosoir sur le perron! C’est pour moi… je me mets à danser, heureuse d’avoir trouvé. Mais en même temps j’ai la chienne parce que c‘est ma première vraie maison ! J’ai peur… et la suite va si vite et se déroule tellement comme dans un rêve que me voilà ici, en aoüt 2014.

Qu'est-ce qui rend Saint-Adrien unique à vos yeux?

La beauté du paysage, la rencontre de gens qui recherchent un peu les mêmes choses que moi… espace, air pur, tranquillité, simplicité… En plus, une vie culturelle active déjà établie et qui se développe avec l’arrivée de jeunes personnes pleines d’énergie en harmonie avec les gens d’ici qui ont leurs racines et sont des gens de nature, d’agriculture, de plein air… Il y a aussi ceux qui sont déjà partis travailler plusieurs années ailleurs et sont revenus avec bonheur. Ils sont à même de comprendre les nouveaux arrivants et de les accueillir.

En fait, j’y retrouve toutes les valeurs qui sont importantes à mes yeux: spiritualité, créativité, plein air, échanges, troc, nourriture saine.

Comment conciliez-vous le travail et la vie à Saint-Adrien?

Il est toujours possible, quelque soit l’endroit où je demeure, de poursuivre mon travail en art. Le travail d’atelier reste à peu près le même… sauf que j’ai des obligations d’entretien de maison, de jardin, de poules, de gazon… etc! Mais tout ça s’intègre bien à la vie ici, c’est tellement agréable de pourvoir sortir travailler autour de la maison, assister à des activités sociales, chausser mes skis devant la porte et partir dans la forêt ou prendre la bicyclette et revenir à l’atelier l’esprit dégagé.

Il y a beaucoup d’artistes qui vivent dans le coin et parfois on se rencontre pour travailler ensemble. Ce qui est assez nouveau pour moi. J’apprends de nouvelles techniques, j’offre parfois des ateliers. Il est certain que côté diffusion, c’est un peu plus difficile. En faisant partie du groupe RAVIR, je dois souvent me déplacer pour exposer un peu partout dans les environs; c’est une des aspects plus difficile pour la diffusion de mes oeuvres mais l’entourage ici compense aisément pour cet aspect plus épineux.

 

Comment imaginez-vous Saint-Adrien dans 10 ans?

Je ne peux pas voir dans 10 ans, c’est loin et proche à la fois, car le temps passe si vite que je m’oblige à ne pas penser trop à l’avenir!